Pascal Joguet de Joué Music

Mercredi 5 juillet 2023 se tenait l’Assemblée Générale de la French Tech Périgord suivie d’un Afterwork à l’Orangerie du Manoir à Boulazac. Avec Pascal Joguet de Joué Music.

Podcast Radio :

French Tech Périgord : AG 2023 / Afterwork

Pascal Joguet de Joué Music

Stéphane Lambert : Avec Pascal Joguet de Joué Music ce soir à la French Tech, bonsoir Pascal. Est-ce que vous pouvez nous expliquer un petit peu ce que vous nous avez présenté ? C’est magique ?

Pascal Joguet : Oui, on a développé un instrument qui permet de se mettre à la musique de manière assez ludique et un peu moins conventionnelle qu’avec des instruments traditionnels, et qui est à la fois du matériel avec une planche en bois, et qui est équipée d’un capteur tactile sur lequel on vient poser des pads en silicone qui représentent différents types d’instruments. Et ça, s’est couplé à une application qui tourne sur tablette ou sur ordinateur, dans laquelle il y a plein de sons et aussi plein de morceaux assez connus qui permettent de se mettre à la musique de manière assez ludique et beaucoup plus facile et plaisante que ce qu’on trouve actuellement sur le marché.

Pascal Joguet - Joué MusicStéphane Lambert : Être un inventeur en France c’est facile ?

Stéphane Lambert : L’originalité si j’ai bien compris, c’est qu’un pad ça existe, faire de la musique en appuyant sur des boutons ça existe, mais là on va enlever la surface qui est au-dessus et la changer par une autre. Et très rapidement, on change d’instrument, on change d’ergonomie, parce qu’il y a effectivement un capteur de touché tactile dans le silicone, mais il y a aussi un capteur dans la planche en bois qui sait sur quelle interface on est branché en face.

Pascal Joguet : Ça fait l’objet d’un brevet qu’on a déposé, mais qui effectivement fait qu’en temps réel l’instrument va se reconfigurer avec l’instrument que l’on va choisir. Et puis il y a un séquenceur avec des sons. Et donc c’est une expérience de jeu qui est assez unique, et qui permet effectivement de manière très ludique d’attraper vraiment physiquement dans la vraie vie un pad de batterie par exemple et tout de suite de pouvoir faire de la batterie, puis de l’échanger avec par exemple un pad de piano et tout de suite avoir un son de piano. Donc c’est une expérience utilisateur qui est très très sympa et très ludique.

Stéphane Lambert : D’accord. Donc on voit deux côtés pratiques très rapidement : on voit celui de ne pas avoir cinq ou six pads différents, mais d’en avoir un seul. Et on voit aussi le côté éducatif et ludique pour les enfants, les initiations.
Alors ce qui est apparu durant la conférence et qui m’a interpellé (les gens le savent, j’ai été expatrié durant dix ans). C’est que faire du business en France et aux USA, ce n’est pas la même chose. Vous confirmez ?

Pascal Joguet : Oui c’est pas du tout la même chose. On n’est pas du tout sur les mêmes métriques, ni sur les mêmes modes de fonctionnement.

Stéphane Lambert : Les énergies ne sont pas les mêmes.

Pascal Joguet : Les énergies ne sont pas du tout les mêmes, et puis on reste un pays de 60 millions d’habitants face à un pays qui en fait plus de 300 millions.

Stéphane Lambert : Avec beaucoup de formulaires papiers, beaucoup de contraintes et de régulations.

Pascal Joguet : Exactement, donc c’est pas du tout la même dynamique, et puis il y a un vrai esprit entrepreneurial aux Etats-Unis, qu’on est en train de développer ici, qui prend quand même. Mais on a quand même encore du travail pour trouver cette énergie, d’avoir vraiment envie de changer les choses et de proposer des choses nouvelles.

Stéphane Lambert : Ce qui est intéressant c’est de voir un entrepreneur local de Grande Aquitaine qui fait 50% de son business aux USA.

Pascal Joguet : Oui alors on est même à plus de 60% maintenant là, mais oui. J’adorerais en faire plus en France, mais c’est vrai que la dynamique fait qu’aux Etats-Unis il y a un engouement pour les choses nouvelles, il y a peut-être une ouverture d’esprit aussi.

Stéphane Lambert : On la trouvera en importation je suppose:))))))

Pascal Joguet : Oui bien sûr ! Mais après, je crois beaucoup au marché français. Je crois beaucoup au fait que ça se développe. Nous, notre marque commence à être connue en France. Elle commence à être visible et ça me fait très plaisir parce qu’effectivement on exporte aussi à l’étranger, mais on est français. On a tout fait ici, et c’est vrai que réussir à développer vraiment une marque en France c’est aussi très important, mais c’est vrai qu’on ne peut pas se passer du marché américain.

Stéphane Lambert : De l’international, de manière générale…

Pascal Joguet : De toute façon, oui, de manière générale. Mais réussir en France c’est un vrai challenge aussi.

Stéphane Lambert : Alors ce qui est intéressant aussi, c’est que vous êtes quelqu’un qui a inventé quelque chose, le concept de pouvoir mettre plusieurs doigts simultanément sur une tablette. On va rappeler qu’il y avait des choses sous Amstrad, sous Amiga, sous Mac, les stylos optiques et autres, que Microsoft avait sorti une tablette en 2001… Et effectivement, le fait de pouvoir mettre plusieurs doigts dessus pour zoomer, ce genre de choses et autres, c’est une innovation. C’était breveté aussi, ça ?

Pascal Joguet : Oui, ça c’est quelque chose qu’on a développé à Bordeaux en 2002-2003, donc avant effectivement la révolution des iPhones, iPad et consorts. Et effectivement, on avait des brevets, et on a les premiers brevets sur les technologies multi-touch.

JPLAYFULLPACK

Pascal Joguet : Je ne sais pas si c’est facile. Je ne sais pas si c’est facile ailleurs non plus. Être un inventeur, c’est jamais facile…

Stéphane Lambert : Je dis cela car j’ai vu tellement de gens qui m’ont dit être parti… Vous, vous êtes resté.

Pascal Joguet : Oui je suis resté, mais je ne vais pas rester très longtemps. Je suis en train de partir pour m’installer aux Etats-Unis. Mais je ne vais pas oublier ma France natale pour autant. Mais si on veut vraiment développer les choses de manière sérieuse, effectivement, il faut s’expatrier pour aller vraiment…

Stéphane Lambert : Ca c’est pour le développement. Par contre en France, il y a de la matière grise quand même, on sent que nous avons des compétences et que nous avons des talents ici.

Pascal Joguet : Moi je pars pour développer vraiment le business aux Etats-Unis, mais nos équipes de développement et tous nos ingénieurs sont français et restent en France.

Stéphane Lambert : Donc la RAD reste en France ?

Pascal Joguet : Toute la RAD est en France et on a des ingénieurs incroyables qui sont extrêmement bien formés et qui développent des choses de manière très très bonne… On est vraiment très forts.

Stéphane Lambert : D’accord, très bien.

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