Olivier Suptil, AgenzWeb

Interview Centrée sur les métiers de la Communication et d’agence web en 2023.

Podcast Radio :

RLP Business 19 - AGENZWEB : Olivier Suptil

Stéphane Lambert : Bonjour, bonjour, bonjour et bienvenue sur RLP Business numéro 19 avec Stéphane et Patrice et aujourd’hui, effectivement, aussi, Olivier Suptil : . Alors, première émission de rentrée, émission numéro 19 sur l’entreprise, le management, le commercial, l’économie en Périgord et ailleurs, donc en début septembre. Pat, bonjour, tu as passé un bon été ?

Patrice Wallet : Un super bon été avec espadrille, crème solaire, mojito. Je sais vachement bien le faire et je le fais toujours aussi bien.

Stéphane Lambert : Ça sent l’activité à plein feu.

Patrice Wallet : Oui, tout à fait, j’ai encore gardé les espadrilles, bon, je suis revenu quand même dans le monde du travail, mais avec les espadrilles.

Stéphane Lambert : D’accord. De mon côté, j’ai eu un été un petit peu consciencieux, et beaucoup de travail. J’ai terminé un ouvrage dont on parlera, j’espère, dans quelques semaines, que tu pourras chroniquer, sur les stratégies de communication numérique, avec histoire et mise en pratique. C’est un travail d’un peu plus de deux ans qui part de l’histoire de l’informatique, qui traverse l’AT, la PNL, l’arrivée de la communication en dehors de l’informatique, puis sur l’informatique et jusqu’aux outils d’aujourd’hui, les intelligences artificielles. Avec des ateliers et autres, donc un été studieux. Avec la réécriture aussi de mon site internet irlandais, dublinwork.com. Pour ceux qui veulent aller voir, je posterai des petites vidéos sur le blog dans les jours qui viennent. Donc un été studieux. Aujourd’hui, c’est intéressant parce qu’aujourd’hui, on accueille un collègue, et plus qu’un collègue, c’est un confrère en fait, parce qu’il est diplômé de l’ESGI, l’École Supérieure de Génie Informatique, et moi aussi. Donc aujourd’hui, c’est Olier Suptil, Agence Web, quelqu’un qui fait à peu près le même métier que moi, qui a fait la même école que moi, c’est parfait, c’est génial, on y va, tout de suite, ne bougez pas, c’est juste après ça.

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Patrice Wallet : Olivier, bonjour, bonjour Olivier, Olivier est un jeune périgourdin, et il nous a rejoints dans notre beau département il y a un peu plus d’une année maintenant, je crois Olivier.

Olivier Suptil :  : Deux ans même maintenant.

Patrice Wallet : Deux ans, le temps passe vite, Olivier vit sur Bergerac, il travaille bien sûr pas uniquement sur Bergerac. Olivier a une agence web, une agence de communication. Il va nous en parler un peu plus bien évidemment. Écoute Olivier, explique-nous déjà dans un premier temps, quels sont tes domaines d’activité ?

Olivier Suptil :  : Alors c’est assez large, assez large parce qu’on va travailler sur tout ce qui est communication, c’est-à-dire voir le besoin d’un entrepreneur, voir ce dont il a besoin pour se faire connaître et essayer de définir le meilleur média pour qu’il puisse atteindre son objectif. Donc ça peut très bien aller du site internet, ça peut très bien aller du flyers, du covering de voitures, de à peu près tout ce que tu veux.

Patrice Wallet : C’est important ce que tu dis Olivier parce que la plupart du temps quand on reçoit des spécialistes en informatique et en communication, ils commencent toujours leur intervention par le produit qu’ils le vendent. C’est-à-dire qu’il y a des créateurs web qui mettent tout de suite en avant les sites internet, d’autres vont parler de community manager, mais en réalité on oublie franchement et assez souvent, on entend moins en tout cas, la raison première c’est-à-dire l’objectif, c’est-à-dire le besoin du client, et toi tu viens de le mettre en avant. Merci parce que moi je suis issu du commerce, et le commerce c’est rien si on ne s’intéresse pas avant toute chose au client. Donc en effet, toi tu vas pouvoir l’accompagner dans sa stratégie de communication et après définir avec lui les supports, j’ai envie de dire les meilleurs supports en fonction de ses objectifs. C’est bien ça ?

Olivier Suptil :  : C’est exactement ça. C’est-à-dire que tu peux très bien avoir un entrepreneur qui a besoin d’un site internet, qui le sait, qui l’a défini en amont, par contre il peut ne pas savoir et là on va faire une étude de la concurrence, on va faire une étude de ses clients, on va faire une étude, on va vraiment définir qu’est-ce qu’il veut, qu’est-ce qu’il recherche, définir le média et là on va pouvoir ensuite partir de cette recommandation.

Patrice Wallet : On entend souvent dans les entreprises, quand moi aussi je guide des chefs d’entreprise sur leur développement, sur comment se développer, j’entends souvent oui on a un site internet mais de toute façon il est beau, mais il ne nous sert à rien… Ou alors on fait oui on a des réseaux sociaux, on fait des posts mais ça ne nous amène jamais de clients, on entend souvent ça et j’aime bien d’ailleurs ce que tu dis, je rebondis dessus parce que souvent en effet on a oublié le besoin du client ou le client ne s’est pas bien exprimé au départ en disant qu’est-ce qu’il souhaitait parce qu’un site web, on peut dire que tout le monde en a un, je parle d’entreprises qui existent, on peut refaire un site web bien évidemment mais à la base c’est de dire qu’est-ce qu’on en attend, qu’est-ce que l’on veut parce qu’il y a des fois le site web n’a aucune nécessité dans la stratégie de l’entreprise.

Olivier Suptil :  : Effectivement en fait tu peux ne pas avoir besoin d’un site. Déjà aujourd’hui tu as deux tiers des sociétés qui n’en ont pas.

Patrice Wallet : C’est énorme quand même, je n’aurais pas pensé.

Olivier Suptil :  : Tu peux avoir des entreprises, des artisans qui n’ont pas le temps, ils en ont besoin, ils en ont l’envie, mais ils n’ont pas le temps de le faire et c’est vrai que quand nous on va les appeler pour les prospecter, puisque c’est le terme, ils vont nous dire j’ai cinq minutes à vous concentrer. Donc à partir de là définir un site internet, leur communication en cinq minutes c’est ultra compliqué. Après ils peuvent ne pas avoir besoin de ça, juste avoir une visibilité sur Google, ça peut très bien suffire pour un artisan où il faut la Google My Business peut-être avec son numéro de téléphone, son adresse, le secteur sur lequel il travaille et ça peut peut-être entièrement suffire.

Patrice Wallet : Alors moi en tant que consommateur avec ma casquette de
client potentiel, c’est vrai que quand je cherche un artisan, ce qui m’intéresse déjà c’est d’en
trouver un, c’est-à-dire de trouver une compétence avec une adresse et un numéro de téléphone et
éventuellement par curiosité voir sur les réseaux sociaux s’il est connu, s’il fait des
choses, s’il est recommandé. Mais un site internet pour un maçon ou un site internet pour un
électricien, j’ai envie de dire en tant que consommateur ça m’apporte pas grand-chose.

Olivier Suptil :  : Après la seule chose que tu vas pouvoir voir ça va être les réalisations. Maintenant chaque photo, tu sais ce que c’est, les photos, est-ce que ce sont vraiment ces photos, est-ce que les photos sont prises par un photographe et du coup avec l’angle qui va bien, tu peux toujours être entre guillemets biaisé par rapport à ça.

Stéphane Lambert : Oui bon après le site internet aujourd’hui c’est un outil comme une carte de visite il y a quinze ou vingt ans, c’est pas forcément la carte de visite qui t’apporte des clients. Mais si tu n’en as pas… Moi ce que je veux maintenant, dans la voiture, c’est savoir qui se trouve à proximité de là où je suis dans tel ou tel service. Donc il faut que tu aies une page web, éventuellement avec un formulaire de contact ,mais surtout ce que tu fais dans les mots clés, ton adresse avec tes coordonnées comme ça là pour que depuis ta voiture sur ton iphone tu claques «  je cherche un pressing tout de suite autour de moi » et on t’envoie à cet endroit-là. Ça ne sert plus qu’à ça, le côté technique est très faible aujourd’hui dans la partie création Internet.

Olivier Suptil :  : T’as entièrement raison, c’est pour ça que tu as aussi ce qu’on appelle la Google My business. Quand tu vas sur google tu t’appelles le nom d’une entreprise, c’est ce qui apparaît sur le côté avec des photos avec les avis et en fait ça c’est ce que tu dis, c’est la carte de visite de l’entrepreneur et on va pouvoir savoir, avoir les informations tout de suite, les informations importantes.

Patrice Wallet : Oui parce que tout ne passe pas par un site internet magnifique ou tout ne passe pas par j’ai envie de dire une fréquence de publications sur les réseaux sociaux du style 3 à 4 postes par semaine. La communication est un ensemble de choses. La communication est en fonction de l’activité du client et en fonction de ses objectifs. Après c’est un choix.. Le mieux adapté pour réaliser ce que le client veut faire, mais c’est pas une course non plus spécialement à avoir toujours le plus beau ou le plus high tech.

Olivier Suptil :  : Et ça va également dépendre de ce que tu veux faire, tu as peut-être un événement que tu veux mettre en avant donc tu vas pas tous les jours poster sur internet que tu vas faire un événement de tel jour. Mais par contre tu vas peut-être vouloir faire un événement au milieu de la ville donc on peut faire un street marketing avec des flyers, avec des gens qui sont en vélo, avec pas mal d’affiches qui préviennent en amont.

Patrice Wallet : Alors c’est ce qui m’a surpris d’ailleurs dans nos échanges avant l’émission et puis on se connaît depuis déjà un petit moment donc on papote mais quand tu parles de la communication, alors c’est vrai que ton agence s’appelle agence web donc obligatoirement on te voit, on te classe quelque part dans la boîte du digital, du numérique et puis dans la discussion ou dans tes préconisations tu vas parler en effet de flyers, tu vas parler même d’impression sur des t-shirts, tu vas parler de publicité sur des objets et tu te dis mais qu’est-ce que ça vient faire dans le numérique ? Pourquoi il en parle ? Alors c’est une approche qui bien sûr est très intéressante parce que tout n’est pas sur le numérique.

Olivier Suptil :  : Non c’est ça, en fait tu peux avoir envie de donner à des clients des goodies. Donc je vais prendre l’exemple des mugs, je vais prendre l’exemple des t-shirts, c’est ce qu’on fait là depuis peu. Tu veux offrir ça à tes clients, tu veux vendre ta marque et ben voilà c’est pas du numérique, c’est du concret. Et les gens, pareil, tu as des employés, tu veux mettre ton logo sur l’uniforme entre guillemets de ta société, tu vas faire appel à des gens comme nous pour déjà créer le logo, pour ensuite l’imprimer, et pour le mettre comme il faut sur son t-shirt.

Patrice Wallet : Créer le message, oui, parce qu’on a des clients, j’en ai, qui sont très connus sur Périgueux, voire même sur toute la Dordogne. Pourquoi ? Parce qu’ils ont des camions avec des logos, avec des messages publicitaires et on ne peut pas ne pas les avoir déjà vus, c’est pas possible quoi, puisqu’ils circulent partout. Donc c’est pas du numérique, c’est pas du digital, mais en revanche c’est de la communication et c’est complémentaire.

Stéphane Lambert : Il est possible d’affirmer aujourd’hui que la communication existait avant internet et qu’elle continuera d’exister en dehors du numérique et du digital, que le digital est un complément à l’existant pour grand nombre de personnes et puis que finalement communiquer sur internet n’est qu’une seule partie de la communication d’une société.

Patrice Wallet : C’est exactement cela. En fait la communication, il faut le voir au niveau global, ça va du digital, ça va, nous on fait également de la régie publicitaire pour certaines mairies, donc en fait on va les vendre des encarts publicitaires sur les bulletins, sur les plans des communes, ou bien ça peut être la création de logos, mais dans tous les cas tu as une base digitale puisque aujourd’hui tout part sur l’informatique.

Patrice Wallet : C’est très intéressant, c’est très large comme discussion parce que c’est vrai que la communication, je le répète, aujourd’hui on a tendance à focaliser sur le digital, à focaliser sur Facebook, LinkedIn, TikTok et j’en passe, sur les sites internet… Ca existe, il faut les utiliser certainement, mais c’est beaucoup plus large que ça la communication, ça passe aussi par définir ce
que l’on veut dire, il y a tout aussi un travail j’ai envie de dire de réflexion, comment on dit les choses.

Stéphane Lambert : Tu vas adorer mon livre.

Patrice Wallet : J’espère, j’attends avec impatience que tu me le donnes, ce livre.

Stéphane Lambert : Oh mais tu vas l’acheter 🙂

Patrice Wallet : En plus, ça y est, il fait du business à l’antenne, il va le dédicacer à l’antenne 🙂 Parce que c’est vrai que la communication ça passe déjà par définir ce que l’on veut dire, définir comment on veut le dire et quelle est l’image que l’on veut transmettre.

Stéphane Lambert : Son identité, on définit son identité.

Olivier Suptil :  : Et ça l’entrepreneur ne sait pas forcément, c’est pas son job.

Patrice Wallet : Mais tout à fait, et puis une fois de plus, je prends un plombier, je connais plein de plombiers, je travaille avec plein de plombiers en ce moment, mais un plombier et un autre plombier c’est toujours deux plombiers, on est bien d’accord, bon sauf que c’est pas ça qui est important, c’est OK, ils sont deux plombiers, mais c’est avant tout deux entreprises complètement différentes, deux chefs d’entreprises différentes, deux approches différentes. Et c’est là où il faut transmettre les particularités de chacun afin d’avoir une vraie identité. Et ça, ça s’applique à tous les métiers parce qu’il n’existe pas un métier unique ou tout du moins une société qui a l’exclusivité d’un métier. Donc obligatoirement on a des concurrents et donc de par ce fait, tant qu’à faire, de se distinguer par rapport à eux en disant qui nous sommes. Et ça c’est tout un travail.

Stéphane Lambert : Alors Olivier, en fait avec ton parcours de l’ESGI, l’école super de génie informatique, où en fait tu as une formation technique, où ensuite tu es allé passer chef de projet chez Chris, chez Grand Optical, chez certaines grandes références comme ça, de travailler sur des bons Systèmes d’Information. Alors ce qui est intéressant dans ton parcours, je voudrais comprendre comment est-ce qu’on part de la technique, parce que dans la technique on ne nous apprend pas le commerce, on ne nous apprend pas le commercial, on ne nous apprend pas la communication, on nous apprend à être assis devant un ordinateur. Point final. Alors comment est-ce qu’on devient, comment est-ce qu’on est chef de projet technique, technicien et comment est-ce qu’on devient en fait ensuite un conseiller en communication ?

Olivier Suptil :  : Alors en fait c’est le plaisir. C’est-à-dire que…

Stéphane Lambert : C’est une très bonne raison…

Olivier Suptil :  : J’ai commencé l’ESGI avec le fait de parler à la machine, tu sais ce que c’est, le fait de coder des lignes.

Stéphane Lambert : Avec tes petits cernes noirs, là, en dessous des yeux…

Olivier Suptil :  : Je crois que je les ai encore. Et après j’étais pris dans le bain du fonctionnel, c’est-à-dire qu’on m’a demandé d’être le traducteur entre l’utilisateur final et le développeur.

Stéphane Lambert : Qui parlent deux langages très différents.

Olivier Suptil :  : Qui parle deux langages très différents et en fait j’ai cette capacité de comprendre les deux langages.

Stéphane Lambert : Tu as fait QA, ce que les anglais appellent QA, c’est-à-dire l’intermédiaire justement entre les développeurs et… D’accord.

Olivier Suptil :  : C’est exactement ça. J’ai fait ce métier là pendant 15 ans, quelles que soient les sociétés dans lesquelles j’étais. Et en fait ça m’a permis de découvrir le monde de l’entrepreneuriat. J’ai appris le monde de la franchise, de la coopérative.

Stéphane Lambert : Tu étais indépendant ou tu étais salarié ?

Olivier Suptil :  : J’étais salarié mais je travaillais qu’avec des indépendants.

Stéphane Lambert : D’accord. Tu fréquentais des indépendants et t’as regardé comment ils faisaient ?

Olivier Suptil :  : J’ai regardé, j’ai beaucoup discuté avec eux et j’ai aimé ce métier là. Du coup je me suis dit un jour, bon, va falloir que je le fasse. Mais dans quoi ? Et là j’ai dit c’est quoi ma passion ? C’est vrai que c’est l’informatique, c’est la communication, c’est le fait d’aider les gens avec cette histoire d’études du besoin, avec l’informatique. Donc qu’est-ce qui est lié à tout ça ? C’est l’agence de com. Et après j’ai fait des rencontres. J’ai fait des rencontres en Dordogne, j’ai fait des rencontres un peu partout. Qui est encore aujourd’hui, ce sont des gens qui m’aident au quotidien. On travaille ensemble et ça permet de définir le besoin, ça permet d’aider le client et de trouver les bonnes méthodes.

Stéphane Lambert : Une agence web en 2023, est-ce que c’est la même chose qu’une Web Agency en 2000 ? Parce qu’en 2000, je veux dire Web Agency, c’était quelque chose. C’était le top du top, il y avait des développeurs, il y avait un côté technique, on inventait des technologies. Aujourd’hui on leur fait des petits flyers et puis on installe des trucs tout fait.

Olivier Suptil :  : Ça diffère, c’est-à-dire que tu as un côté communication, je pense qu’il y a marketing qui est peut-être un peu plus mis en avant qu’avant, je pense. Et tu as ce côté, comme on disait tout à l’heure, stratégie de A à Z, avec un process mis de clé en main.

Stéphane Lambert : C’est la boîte de com.

Olivier Suptil :  : C’est la boîte de com. Et je pense que c’est un peu cette différence où avant, on mettait en avant le site internet parce que c’était les nouveautés, qu’aujourd’hui on ne met pas forcément que ça.

Stéphane Lambert : Disons qu’à l’époque, on vendait des fonctionnalités. Je veux dire, ce que WordPress apporte gratuitement aujourd’hui, à l’époque, il fallait qu’on le fasse à la demande, il fallait le créer. C’est une très grande différence. Moi, j’avais déposé un générateur de boutiques à l’INPI. Aujourd’hui, PrestaShop, c’est gratos. En tant que technicien, arriver dans un monde qui n’est plus technique, ça ne te pose aucun problème ?

Olivier Suptil :  : Non, c’est mon caractère, ça, après. Je suis assez ouvert, j’aime écouter, je suis assez diplomate.

Stéphane Lambert : Je suis sûr que c’est déjà bien de te voir en te disant par contre qu’il nous faut du sur mesure, parce qu’on a besoin de telles fonctionnalités et telles choses avancées. Par contre, tu auras les ressources pour le faire et tu pourras leur offrir, parce que tu auras la compréhension de ce qui se passe derrière, par ton parcours.

Olivier Suptil :  : C’est exactement ça. C’est vrai que ça m’aide beaucoup au quotidien, en fait.

Patrice Wallet : D’accord, c’est intéressant. Vous êtes en train de parler de l’outil, une fois de plus, c’est de recentrer qui est qui, le site internet, les réseaux sociaux.

Stéphane Lambert : J’aime bien voir l’histoire des gens, la personnalité, la perspective historique, le parcours, l’évolution, comment ils sont arrivés, là où ils sont, etc. C’est toujours intéressant.

Patrice Wallet : Bien sûr, c’est intéressant et c’est très intéressant pour le client final de savoir à qui il s’adresse et de savoir qu’un outil reste un outil, mais faut-il encore bien connaître l’outil et ses capacités et de bien comprendre, avant toute chose, les besoins du client pour trouver et sortir les bons outils ou travailler avec les bons outils. C’est depuis le début de l’émission, c’est ce qu’on est en train de dire, c’est le message principal, c’est la communication. On n’a pas changé de mot, d’ailleurs, comme quoi ce qui est important reste toujours dans l’histoire. La communication, on en parlait il y a dix ans, on en parlait il y a vingt ans, on en parlait il y a cinquante ans, on en parlait il y a même cent ans et bien plus.

Stéphane Lambert : Henri IV, qui s’est approprié l’arrivée du papier pour faire des prospectus de propagande…

Patrice Wallet : C’est une très bonne référence. Donc la communication, le mot existe toujours avec sa définition, avec son sens. Maintenant, on vit avec son temps, on vit avec son époque, on vit avec des nouveaux outils et la communication est toujours là et travaille avec cet ensemble de possibilités. Et ne pas s’intéresser à la technique et ne pas s’intéresser aux besoins humains, ça veut dire qu’on est en train de faire du mauvais job de toute manière dans ces cas-là parce qu’il manque un gros morceau du business. Donc c’est comme tout : une entreprise, on parle souvent d’entreprise, ne pas oublier qu’une entreprise ce sont des individus parce qu’une entreprise avec juste un logo, ça n’existe pas. Une entreprise c’est pas uniquement des collaborateurs, c’est aussi des clients et il faut brasser et il faut mettre tout ce beau monde sur une table pour déterminer réellement les vrais besoins, les vrais modes opératoires, une bonne communication et de la bonne stratégie.

Stéphane Lambert : C’est comme une voiture, le chauffeur souvent il veut une belle voiture qui fonctionne bien mais il ne faut pas oublier qu’il y a encore à certains endroits des passionnés qui adorent s’intéresser au moteur, le démonter, le remonter parce que c’est leur trip et ça fait partie de l’ensemble. Ce qui m’intéressait moi aussi Olivier c’est comment on passe de la région parisienne où il y a 90% de l’activité nationale dans notre secteur qui se situe en Île-de-France et on arrive en Dordogne. Dordogne qui a toujours de manière traditionnelle résisté vaillamment contre l’envahisseur via une solidarité sans faille entre des personnes qui se connaissent bien. Comment ça s’est passé ? Comment ça se passe ?

Olivier Suptil :  : C’est justement parce qu’il y a un tas de gaulois en Dordogne que je suis venu. Je suis l’envahisseur qui débarque. En fait j’ai un attachement familial dans le coin qui a fait que j’apprécie cette région, j’ai beaucoup aimé cette région.

Stéphane Lambert : C’est joli.

Olivier Suptil :  : C’est magnifique et les gens sont adorables.

Stéphane Lambert : Il faut les connaître mais après c’est bien.

Olivier Suptil :  : Oui mais elles sont très ouvertes. Tu as des coins où les gens sont beaucoup plus fermés qu’ici. Ma femme a également beaucoup apprécié la région, ma femme est versaillaise et je lui ai fait découvrir le coin. Au bout d’un moment on s’est dit tiens pourquoi pas ? Quitte à monter la boîte, quitte à déménager, on a fait le tour de France, on en a fait la Bretagne, on a fait le sud-est etc. Mais rien ne nous contentait autant qu’ici. Donc ça a été vraiment le…

Stéphane Lambert : Quand on a connu le RER et le métro, arriver à Bergerac ça doit être quelque chose.

Olivier Suptil :  : Tu troques le RER contre le canard, c’est vrai que c’est un peu compliqué.

Stéphane Lambert : Non mais c’est bien, le confort de vie est absolument incomparable. Et puis aujourd’hui il y a une bonne connexion Internet.. Ils ont la fibre à Bergerac ?

Olivier Suptil :  : Ah oui, on a la fibre, oui tout à fait. Donc on peut travailler, c’est bon.

Stéphane Lambert : Ta clientèle en fait parce que tu as déménagé, mais ta clientèle est-elle toujours… Elle t’a suivi ? C’est-à-dire que tu as travaillé avec tes clients traditionnels, historiques ?

Olivier Suptil :  : Non, j’ai vraiment tout créé ici.

Stéphane Lambert : Donc tu as tout refait ici ?

Olivier Suptil :  : J’ai tout refait ici.

Stéphane Lambert : D’accord, t’as tiré un grand trait puis t’as refait ici.

Olivier Suptil :  : C’est exactement ça. D’accord. Ma femme a toujours son emploi en région parisienne,
elle fait trois semaines ici, une semaine là-haut.

Stéphane Lambert : D’accord, donc le train à Bordeaux et le TGV à Paris. Voilà c’est ça.

Olivier Suptil :  : Et par contre moi j’ai tiré un trait là-haut pour tout recommencer et comme je t’ai dit j’ai fait des rencontres merveilleuses. J’ai rencontré un tas d’amis maintenant et ça permet de bosser, de comprendre, d’intégrer des réseaux où j’aurais jamais pu en tant que pur parisien. Et je remercie tous ces gens-là. C’est exceptionnel.

Stéphane Lambert : D’accord, t’as trouvé un marché quand même dans ces petites villes de Dordogne ? En fait je me retrouve avec les gens avec qui j’ai travaillé auparavant, c’est-à-dire vraiment des TPE, c’est-à-dire des gens qui ont un besoin, c’est-à-dire des gens qui ne connaissent pas forcément et j’adore aider. J’adore aider.

Stéphane Lambert : T’as fait de la formation un peu dans ton parcours ?

Olivier Suptil :  : J’ai fait de la formation.

Stéphane Lambert : Beaucoup d’entre nous sont passé en centre de formation ou alors ne serait-ce que former des utilisateurs ou ce genre de choses.

Olivier Suptil :  : En fait dans mon métier de chef de projet t’avais une partie où je mettais en place des évolutions et du coup je formais les gens.

Stéphane Lambert : L’accompagnement au changement…

Olivier Suptil :  : Et autant que je ne suis pas quelqu’un de très formel, que j’adore expliquer aux gens. Et en général les gens à partir du moment où on rentre dans une session formation, parce que tu sais quand tu vas donner un site internet à un client, il faut qu’il ait la main. Il faut qu’il puisse comprendre, il faut tout ça.

Stéphane Lambert : Oui, ça on l’apprend, c’est son projet, c’est pas le nôtre, c’est le sien. C’est son projet à lui

Olivier Suptil :  : Tout à fait. Et donc il faut qu’il, au bout d’un moment, comme on disait tout à l’heure pour le référencement, pour tout ça, il faut qu’il fasse quelque chose. Et du coup on va lui montrer, des manières simples, et on va avoir une session de deux heures, juste pour savoir comment mettre en place quelque chose. Et après s’il y a besoin, ils ont mon numéro. J’ai aucun problème avec ça.

Stéphane Lambert : Tu parles anglais ?

Olivier Suptil :  : Absolument pas.

Stéphane Lambert : C’est pour ça que tu n’es pas allé travailler dans les pays anglo-saxons.

Olivier Suptil :  : C’est pour ça. Je pense. Comme je te disais, ils n’ont pas de canard, tout ça.

Patrice Wallet : Olivier, tu nous disais tout à l’heure qu’il y a deux ans de ça, tu as rejoint la Dordogne, depuis la région parisienne, et tu nous disais que les Périgourdins étaient accueillants. Comment tu as fait ? Ou quels sont les conseils que tu pourrais donner, peut-être même à des jeunes Périgourdins, pour se faire connaître, ou des jeunes chefs d’entreprise qui lancent leurs activités ? Comment on fait pour se faire connaître en Dordogne ?

Olivier Suptil :  : Alors déjà, il faut écouter les gens. C’est-à-dire qu’il ne faut pas arriver là, comme on disait tout à l’heure, comme étant un arriviste, comme étant l’envahisseur. Il faut comprendre ce que les gens disent. Il faut comprendre réellement le besoin, il faut comprendre les conseils. J’ai rencontré quelqu’un sur Périgueux, qui du coup aujourd’hui est à la retraite, et il m’a beaucoup appris. Il m’a vraiment appris des protocoles, il m’a vraiment appris un métier, il m’a appris beaucoup de choses. Et c’est pour ça qu’aujourd’hui je me suis lancé dans les t-shirts. C’est grâce à lui. Mais il m’a également intégré dans des réseaux que je n’aurais jamais eus accès. C’est-à-dire qu’il travaille avec des mairies. Et bien voilà, aujourd’hui il m’a intégré dans ces mairies et c’est grâce à lui que j’ai eu ce genre de client. Donc pour les jeunes entrepreneurs, un, il faut se faire connaître, oui, avec des gens comme moi. Mais c’est surtout, il faut être à l’écoute.

Patrice Wallet : Il faut être ouvert. Ouvert à l’autre. Et curieusement, quand on est ouvert à l’autre, on comprend, on capte les bonnes relations que l’on peut avoir. Et on rebondit dans les bonnes directions parce qu’on a cette ouverture. Et ça va très vite parce qu’on est aussi en campagne. On est quand même dans un territoire de campagne. Et en campagne, on peut soit vite s’isoler ou soit vite se faire du réseau, se faire du lien. Parce qu’on n’est pas si nombreux que ça, au kilomètre carré. On n’est pas en région parisienne. On n’est pas dans un grand centre urbain. Et donc on a besoin. On a besoin de contacts. On a tous besoin de contacts. Mais faut-il encore être à la base ouvert, curieux et ne pas hésiter à aller vers l’autre. C’est exactement ça.

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Stéphane Lambert : Alors, on va creuser un petit peu maintenant nos thèmes favoris. Alors Olivier, tu travailles en majorité avec les TPE, PME actuellement dans le secteur de la Dordogne. Le gouvernement a publié des chiffres de cessation d’activité qui sont un peu hallucinants de manière historique. Visiblement, il y a énormément de défauts d’entreprise. Le ministre de l’Économie se félicite qu’on consomme 10 % de moins d’électricité : je pense que ce n’est pas forcément parce qu’on fait attention, mais je pense plutôt que c’est parce qu’il y a des gens qui n’en utilisent plus du tout, et qui ont fermé. Toi, le marché aujourd’hui, les petites boîtes, comment elles vont ?

Olivier Suptil :  : Ça va dépendre.

Stéphane Lambert : Alors, explique-nous.

Olivier Suptil :  : C’est-à-dire que, on le voit dans nos clients, il y en a qui ont fermé. Effectivement, c’est que tu prends une boulangerie, elle payait trop cher.

Stéphane Lambert : Ça c’est vrai ? Ce n’est pas une légende urbaine ? Il y a vraiment un impact de l’énergie ? C’est intéressant de voir les gens. J’ai ma vision de mes contacts à moi, mais j’ aimerais avoir la vision de tes contacts à toi…

Olivier Suptil :  : Justement, c’est le cas d’un ancien client qui a été obligé de fermer à cause de ça. C’était soit ça, soit il passait la baguette de pain ultra cher. Au bout d’un moment, il a fait stop. Ensuite, tu vas avoir des secteurs, je pense, qui fonctionnent mieux que d’autres.

Stéphane Lambert : Pour les garagistes, ça va, j’ai cru comprendre…

Olivier Suptil :  : Ça, j’en ai pas. Je ne peux pas dire.

Patrice Wallet : Il y a aussi l’effet gâteau millefeuille. N’oublions pas qu’on a passé une crise sanitaire. Au niveau des entreprises, baisse d’activité, voire plus du tout d’activité. On a eu du report de charges.

Stéphane Lambert : Emprunt pour les frais de fonctionnement, ce qui est toujours une guillotine. Emprunter, c’est pour investir, pas pour payer des factures…

Olivier Suptil : Tout à fait. Emprunter pour avoir l’argent nécessaire pour survivre. Sauf que quand on emprunte, il faut rembourser à un moment ou à un autre. Quand l’État nous fait des cadeaux, enfin, ce n’est jamais des cadeaux, mais en tout cas, quand l’État nous aide… C’est juste un report. Ce n’est pas une annulation des cotisations. C’est un report. C’est-à-dire que ce qu’on n’a pas pu payer à un moment, il faut le payer à un autre. Et puis, on enchaîne la malchance. Crise sanitaire, crise économique, inflation. Enfin, tout y est. On n’a certainement passé des périodes peut-être plus dures que celles-ci. Il y a eu des guerres, mais nous, on ne les a pas connues. Mais en tout cas, dans notre génération ou dans les 4-5 générations actuelles, on n’a jamais eu autant d’emmerdes au niveau des entreprises.

Stéphane Lambert : Mais toi, Olivier, t’as du business. Ça marche quand même.

Olivier Suptil :  : Ça marche quand même. T’as quand même des gens qui ont besoin de se faire connaître.

Stéphane Lambert : Bien sûr. Toujours.

Olivier Suptil :  : C’est-à-dire que tu as toujours des créations de sociétés. Donc, ces gens-là ont besoin de se faire connaître. T’as des gens qui ont un besoin de clientèle. Donc, ils font appel à des gens comme nous. Et tu as toujours des gens, comme on le disait tout à l’heure, ils font de l’événementiel. Donc, tu as des campagnes temporaires. Il faut qu’ils fassent connaître.

Stéphane Lambert : OK. Comment est-ce qu’on te trouve?

Olivier Suptil :  : Alors, soit sur Google, forcément.

Stéphane Lambert : Donc, Olivier, Suptil. S-U-P-T-I-L.

Olivier Suptil :  : Agenzweb.fr.

Stéphane Lambert : Agenzweb avec un Z. C’est Agenzweb, d’accord. Il y a Agenzweb.fr, donc tu as un petit domaine en .fr. OK. Une page LinkedIn?

Olivier Suptil :  : Tu as la page LinkedIn. Tu as les réseaux, mais essentiellement la Google My Business. C’est ce que je disais pour le moment. C’est ce qui fonctionne le mieux.

Stéphane Lambert : D’accord, c’est parfait. Bon, eh bien, écoute, Pat, à la semaine prochaine !

Patrice Wallet : À la semaine prochaine. Et la semaine prochaine, nous recevrons un directeur d’hypermarché. Donc, nous parlerons…..

Stéphane Lambert : Inflation !:)))))

Patrice Wallet : …d’un autre type de commerce que vous connaissez tous bien, puisque chacun d’entre nous, on pousse le caddie.

Stéphane Lambert : OK, très bien. Écoutez, tout le monde, soyez sages, à la semaine prochaine et passez une bonne semaine, tout le monde. Au revoir, au revoir.

Patrice Wallet : À bientôt.

Olivier Suptil :  : Au revoir.

https://agenzweb.fr

————————–

Interview menée par
Stéphane Lambert
www.Vediovis.fr
www.IT-Asia.com
www.optimisation-entreprise.fr
www.linkedin.com/in/stephanelambert1

et

Patrice Wallet
https://grace-aqui.fr

 

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